Les bottes suédoises
Fredrik Welin vit reclus sur une île de la Baltique dans une maison héritée de ses grands-parents. Un automne où le froid s'installe précocement, un violent incendie détruit entièrement la maison, ne lui laissant qu'une paire de bottes dépareillées. A l'aube de ses 70 ans, il se retrouve à nu, démuni d'un toit mais surtout de tous ces objets d'un passé lointain qui accompagnaient sa vie et la définissaient. Comment vivre encore ? pourquoi vivre encore ? et comment se réinventer ? Face au désastre, l'occasion lui est offerte de se retourner sur ses souvenirs et les évènements majeurs de sa vie : le choix idiot de devenir chirurgien pour plaire à son père; l'opération râtée qui a vu une jeune fille perdre son bras et l'a exilé sur son île; ses grands-parents taiseux, rudes qui lui ont montré une certaine image de l'amour; sa femme Harriet qui l'a quitté pour revenir mourir à ses côtés 40 ans plus tard, lui révélant qu'il a une fille; sa fille, Louise, qui a 37 ans et avec laquelle il ne sait comment dialoguer ... La présence de cette dernière et celle de Lisa, une journaliste venue pour un article sur l'incendie et avec laquelle une relation se noue, vont lui donner l'énergie pour croire en un avenir, un futur autre que la déchéance de la vieillesse ... une volonté de vivre et la conscience neuve de ne pas gaspiller le temps. Il gagnera de n'avoir plus peur de l'obscurité fatale.
L'ultime roman de l'auteur baigné de mélancolie parce qu'il nous dit la fuite du temps, l'inéluctabilité de la mort mais aussi le bonheur d'aimer. Un style lumineux comme un souffle de liberté.