Fils du feu
Jérôme, le narrateur, se souvient de ses cinq ans et de ce jour où un terrible évènement a transformé irrémédiablement la vie de sa petite famille, modeste famille de ferronniers d’art dans la France profonde. Autant de scènes vives et puissantes d'émotions qui, plus que la perte d'une France qui n'est plus disent ce qu'est la perte de l'enfance, une perte ici dans la violence de la mort. Jérôme raconte comment il a grandi, comment il a appris le temps et les changements qu'il provoque - parfois bien malgré nous -, comment il a accueilli les leçons de la vie, notamment celle-ci, féroce : on peut survivre avec la moitié d'un coeur. Il nous dit l'universalité du chagrin, ce qu'il blesse en nous, ce qu'il peut changer aussi. Une belle écriture, visuelle et charnelle, un festival de vocabulaire aux énumérations joyeuses pour ce roman, sommet de sensibilité et d’humanité.