Kong
Merian Cooper et Ernest Schoedsack se rencontrent en 1919, à Vienne, sur un quai de gare. L'entente est immédiate entre les deux hommes, deux soldats qui ont vu l'horreur. Ils se promettent de se retrouver. Chose faite en 1921, année de leur pacte : "C'est ça qu'on devrait faire : chercher les pires endroits du monde, la nature la plus sauvage, où les hommes se battent, survivent, en dépit de tout, et filmer !" Et les voilà partis de par le monde - en Turquie, en Perse, en Arménie, au Siam ... - à la rencontre des peuples nomades, libres et rebelles, avec cette volonté de dire le monde, d'inventer un langage neuf. Dans ce XXe siècle en marche, caméra à l'épaule, ils vont révéler la beauté du monde, autant que l'épouvante qu'il peut générer. Exaltés par l'aventure et la nouveauté, ils trouvent de nouvelles façons de filmer, pour rendre à la fois l'enchantement et la pire sauvagerie. Jusqu'à leur chef-d'oeuvre, véritable coup de théâtre à l'époque : sur les écrans, en 1933, le fameux "King Kong".
Un récit romanesque comme l'est la vie. Une verve narrative exceptionnelle, la richesse humaine, la passion de l'aventure sans cesse inventée ... C'est foisonnant, bouillonnant, inoubliable. Des hommes deviennent mythes, et les mythes disent le monde.