La chair
Soledad a un prénom qui lui colle à la peau : elle a toujours préféré être seule tant par besoin de maîtrise de sa vie que parce qu'elle est accro à la foudre, la passion. Son désir est "exigeant, pointilleux, tyrannique". Sa belle assurance s'effrite le jour où elle fête ses 60 ans, ce jour où elle constate que son aura de commissaire d'expos prisée diminue, ce jour où son amant de 40 ans la quitte. Elle a beaucoup de mal à accepter les dernières fois qui font écho aux premières fois, mais c'est une guerrière, avec au fond d'elle quelque chose d'enfantin et de sauvage qui lui fait relever la tête.
Un roman drôle, cruel, cynique sur le passage du temps, l'amour parfois obsessionnel, la tyrannie du sexe, la peur de la mort, de l'échec, les renoncements pas forcément nécessaires.
De l'art de vieillir, créer, aimer.