Beckomberga. Ode à ma famille
En 1995, Beckomberga, l'un des principaux hôpitaux psychiatriques de Suède, ferme ses portes, laissant ses patients désemparés face à une liberté dont ils ne savent que faire. Le roman prend la forme d'une narration polyphonique, des voix tissées se racontent : Olof, le dernier patient, a passé 63 ans enfermé et n'imagine rien d'autre; Jim dit la stabilité qu'il a trouvée là, l'amitié aussi, il dit l'impossibilité de guérir d'une maladie qui lui a, bizarrement, fait mieux comprendre le monde; Jackie, la fille de Jim qui, à 40 ans, se demande ce qu'elle aurait pu faire de plus pour sauver son père, plus que la présence et l'amour qu'elle lui a offerts depuis le premier internement, depuis ses 13 ans.
Un roman autobiographique fait de douceur, de mélancolie et de lumière qui dit la difficulté d'atteindre l'autre, de le sauver malgré lui. Un roman qui dit que la conception du bonheur est aussi vaste qu'il existe d'êtres humains.